Scénariste engagé et habitant de la Biovallée, Fabien Rodhain vient de publier "La Vallée du vivant", une BD qui raconte la transformation d'une Parisienne éco-anxieuse venue chercher du sens dans la vallée de la Drôme. Rencontre avec cet auteur passionné qui accueille aussi nos voyageurs Chemins et leur transmet l'âme de ce territoire précurseur de la transition écologique.
Il y a des territoires qui changent une vie. La vallée de la Drôme, surnommée la "Biovallée", fait partie de ces lieux rares où l'on découvre qu'un autre monde est possible. Fabien Rodhain le sait bien : cet auteur de BD, connu pour "Les Seigneurs de la terre", a choisi d'y vivre et de raconter son histoire dans "La Vallée du vivant".
Son héroïne Juliette pourrait être l'une de nos voyageuses Chemins : trentenaire parisienne rongée par l'éco-anxiété, elle débarque dans la Drôme pour une enquête familiale et y découvre un art de vivre qui transforme sa vision du monde.
Fabien est aussi notre partenaire : il accueille nos voyageurs à vélo électrique et leur transmet l'âme de ce territoire pionnier. Entre création et rencontres, il nous dévoile pourquoi la BD peut transformer l'angoisse climatique en envie d'agir...
La BD me passionne depuis bien des années, de manière générale. Elle permet d'aborder n'importe quel sujet, de manière ludique. Et l'écologie n'y fait pas exception !
A l'origine, c'est mon coup de foudre pour le territoire et, en premier lieu, sa magnifique rivière. Puis son histoire et, surtout, les gens qui y vivent.
La dimension mémorielle de ses origines, justement, n'a pas été transmise à Juliette et c'est un manque pour elle. En ce qui concerne la vallée de la Drôme, j'ai toujours été frappé par sa capacité à accueillir des personnes venues d'ailleurs et ce, avec beaucoup d'enthousiasme ! Cela fait partie de la qualité humaine du territoire, y compris et surtout de ceux qui en sont natifs ! Au cours de mon enquête, l'un de ceux-ci m'a parlé du phénomène des personnes se sentant "néo-natives" du territoire. J'en suis !
En premier lieu, ce dont je viens de parler précédemment : sa qualité humaine. Avec une conscience aiguë, pour beaucoup, que nous ne devons pas seulement habiter le territoire mais "être habités par le territoire", comme le disait Michel Serres. Le reste (nettoyage de la rivière, flux migratoires, agriculture bio...) n'en sont que des conséquences logiques et heureuses.
C'est un des "super-pouvoirs" de ce territoire, pour celles et ceux qui se laissent, justement, habiter par celui-ci.
La BD est souvent une incitation au voyage et, en effet, j'espère bien que celle-ci en est une. Je caresse aussi l'espoir qu'elle représente une motivation à suivre le même genre de chemin sur d'autres territoires !
Il me semble qu'elle s'est créée autour du traumatisme des années 80, lorsque des personnes amoureuses du territoire n'ont plus accepté que la rivière Drôme demeure un "cloaque à ciel ouvert". S'est alors formée la vision de la rendre baignable, ce qui a donné corps à une énorme mobilisation... et plus tard à un prix international pour la gestion de l'eau et sa propreté, remis à Brisbane ! (Australie). Ils se sont mis sur un chemin de progrès, et n'ont pas fait marche arrière.
Oui, en effet... Et c'est d'autant plus vrai dans la période actuelle, tellement clivée ! Il est important d'accueillir l'autre là où il en est. Donner des leçons est contre-productif.
Depuis sa "renaissance" dans les années 70 / 80, ce territoire développe un tourisme durable, à taille humaine. Il me semblerait catastrophique qu'il soit envahi par le tourisme de masse : il risquerait d'y perdre son âme. C'est un paradoxe de cette BD : une amie m'a dit récemment "non, il ne faut pas que tu la publies, ça va attirer encore plus de monde !" ;-)
Voyager à l'inverse de Juliette : commencer par la zone la plus proche du Rhône (Loriol / Livron) et suivre le fil de la rivière Drôme jusqu'à son origine dans le haut Diois, et ainsi entrer graduellement dans l'histoire de ce territoire et sa "radicalité". Profiter pleinement, dans l'instant présent, des cadeaux de cette magnifique nature... de ses produits... des villages perchés... des gens... Et, bien sûr, lire "la vallée du vivant" ! ;-)
Plus d'infos sur La Vallée du Vivant, en vente au camp de base Chemins de Die
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Le voyage itinérant en mode Slow
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Nos voyages sont de pures créations.
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Nous sommes sur place, passionnés par la richesse culturelle et naturelle de notre territoire
Disponibles 6/7 de 9h à 19h, y compris le samedi
Testé, éprouvé, certifié
Éphémère, bas-carbone, à impact positif pour vous et pour le territoire visité